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Addiction, refuge ou prison !

Photo du rédacteur:  Marc Volpi Marc Volpi

Sur le plan clinique, l’addiction est définie comme une dépendance à une substance, une activité voire à une personne, avec des conséquences délétères.

Sur un plan plus symbolique, l’addiction pourrait se caractériser par la confusion, le fourvoiement entre le désir d'un instant et un besoin permanent. « Je prendrai bien un verre de vin et j’ai besoin de boire un verre de vin. »


Dans un premier temps, je me tolère un moment de bien-être, une parenthèse égoïste, une pause régénérante. Insidieusement, cette tolérance se transmute en accoutumance, en besoin impérieux et irrépressible à satisfaire.


Étonnement il existe une dépendance que l'on peut qualifier de nécessaire et même maturante : L'enfance, ce premier cycle de vie unissant l’enfant à sa mère. Ce duo naturel irréfutable, indissociable, traduit par le besoin narcissique pour l'enfant d’exister, de se sentir aimé aux yeux de sa maman. Ce lien affectif indispensable, nourricier dont le manque, l’imperfection voire la dénutrition risque paradoxalement par la suite, d'être à l'origine de véritables dépendances.


Car cet enveloppement manqué/manquant, pourrait alors inconsciemment inciter le sujet à se tourner vers d’autres substituts maternels/maternants. Comme si le malaise intérieur avait de possibles solutions à l’extérieur.

Les paradis artificiels en fait dessaisissent le sujet de sa souffrance profonde, la refoule, la travestisse à l’instar de la dévoiler au grand jour afin de l’accueillir, l’authentifier et permettre alors de s'en dégager.


Les paradis promis se transforment en cauchemar, l’éden en enfer, le refuge en prison. Leurs effets éphémères « bienfaisants » sont tronqués par une demande toujours plus soutenue et dommageable. Une souffrance non tolérée devient intolérable !


Je considère que le fait d’éliminer l’addiction, au travers de sa seule expression visible, palpable (tabac, alcool, drogue, nourriture…) sans en avoir saisi le sens profond, ne résiste pas aux intempéries de la vie. Qui a bu, boira dit le proverbe…

A nouveau, ce n’est pas l’adulte qui se débat dans les sables mouvants de son addiction mais bel et bien l’enfant intérieur blessé, meurtri, dénutri d'un lait affectif.


Seule l’écoute de son désarroi sera une source de délivrance et d'un authentique processus de désintoxication.



gâteaux, sucrerie, pâtisserie
L'addiction n'est plus un plaisir

 
 
 

2 Comments


jacques.meziat
May 17, 2020

ma dépendance au sucre c'est estompée avec une séance , je dois reprendre quand même un RDV pour finaliser cela mais je suis mains dépendant merci .

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remi09
May 17, 2020

Je suis encore étonné en 2 séances, de ne plus fumer sans en avoir la moindre envie. Ça m'a complètement passé ! Merci Mr Volpi

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