Aujourd'hui tel qu'on nous le vend, le bonheur serait la possibilité de satisfaire, de réaliser nos souhaits les plus chers.
Au travers de notre société de consommation, le bonheur se serait chosifié, marchandisé.
Sous la tutelle du marketing, nous sommes inondés de rêves, de désirs désormais facilement accessibles. Demander vous y avez droit !, martèlent les slogans publicitaires, nous culpabilisant si nous tentions d'y échapper.
Le bonheur aurait donc une réalité palpable, concrète et extérieure. Dans ce sens, cette société moderne aurait revêtu la blouse blanche d'un thérapeute, vous prescrivant tel produit ou tel service afin de vous sentir beaucoup mieux.
Et si le fait d'avoir transmué subliminalement nos désirs en besoin impérieux à satisfaire, suscitait plus de difficultés qu'il n'en solutionnait finalement.
En effet, plus nous constatons que la réalité du moment s'éloigne de notre idéal et plus nous sombrons dans une sorte de déprime ou de surenchère. Ce culte au bonheur en tant qu'harmonie absolue à vouloir entre réalité et idéal, rempli aujourd'hui les salles d'attente de nos chers psychologues.
Je considère que le vrai bonheur se rencontre en devenant soi. Cela signifie s'aimer, se respecter, décider, choisir, penser en son nom propre, s'affranchir de l'influence des choses et des êtres.
Pour cela, la relecture bienveillante de son roman familial, la conscientisation de certaines blessures émotionnelles éconduites jusque là, l'analyse des comportements qui se sont crées afin de les masquer vont permettre d'ouvrir la voie de l'apaisement.
Le bonheur naît de cette aptitude à être enfin soi, habitant son présent parce qu'affranchi de son passé.

Le bonheur c'est quoi? Nous ne prenons jamais le temps de nous poser la question.
Consommer de plus en plus. Avoir tous les derniers objets ou vêtements à la mode. Certainement pas.
Paraître ou fréquenter les personnes à connaître. Certainement pas non plus.
Être soi, se sentir serein, vivre en accord avec ses idées et ses convictions.
Oui, c'est cela le Bonheur.